William BARBOSA

Exposition du 3 février au 3 mars 2011

Né à Ocaña, Colombie, en 1955, William Barbosa s’installe au Venezuela en 1975, où il vit et travaille actuellement. Il expose régulièrement à titre individuel et collectivement, notamment dans le cadre du groupe MADI et de nombreux salons, à travers les États-Unis, l’Amérique-latine, l’Europe et l’Asie.
L’ensemble de son œuvre affirme la souveraineté de la forme abstraite et géométrique.
Carrés, rectangles, triangles se déploient dans l’espace, se touchent, s’entrecroisent, se superposent ou s’ignorent, mais semblent toujours vouloir aller au-delà de l’espace qui leur est attribué, dans une volonté d’expansion et de conquête de l’infini. Dans des couleurs énergisantes et acidulées, rouges, jaunes, verts, bleus et noirs, ses sculptures d’aluminium s’animent et s’articulent afin de capturer et de
matérialiser le vide. Ces formes d’abstraction absolue, renvoient aisément aux concepts de l’art suprématiste développé par Kazimir Malevitch, que l’on invoque régulièrement au vue des compositions de Barbosa.
Comme Malevitch, l’artiste semble exprimer une négation radicale du monde et en particulier des concepts exprimés par l’ensemble de l’art contemporain, pour privilégier une recherche purement intellectuelle de la vérité. Cette vérité passe par le dépouillement et le rejet de tout, seul à partir du rien une quête semble être possible, ou à partir du « nihil » tel que l’exprimait Malevitch.
Cette pureté impose une œuvre tranquille, d’un silence à couper le souffle, introspective, permettant presque d’accéder à la vérité du monde à travers la raison. Le point, la forme et la couleur se lient dans leur expression la plus pure, ou soit dans l’absence, qui relève de l’abstraction absolue, état suprême de la peinture et acte de création même, sans autre source d’inspiration que la nécessité intérieure de créer.
« L’œuvre de William Barbosa se veut synthétique, concentrée, minimaliste (selon le principe dicté par Mies Van der Rohe, « Moins, c’est plus ») afin d’optimiser son énergie et sa beauté, et dans le but d’imposer le silence au désordre visuel ambiant et de dicter, à l’agitation irrationnelle du chaos apparent, la sérénité de la raison ».
Perán Erminy

Lien vers la page de l’artiste

La Galerie Nery Marino présente son nouvel espace de vente en ligne Ignorer