Juan Michelangeli

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Avec-gris-violet-orange---Acrylique-sur-toile-marouflee-sur-bois---Paris-2005---43-x-27-cm
Carre-au-entre---Acrylique-sur-P.V.C.---Paris-2003---43-x-37.5-cm
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Michelangeli-sans-titre-2012-Paris-acrylique---toile-sur-bois
Mobile-rouge-dominant---acrylique-sur-toile-marouflee-sur-bois---Paris-2006---38-x-12.5-x-3.5-cm
Triangle-ocre-rouge-indien---Acrylique-sur-toile-marouflee-sur-bois---Paris-2006---34-x-39.5-cm

Juan Michelangeli (1937-2012) est né dans l’état d’Apure (Venezuela) et part à Caracas où il étudie à l’Ecole des Beaux Arts et dans l’Atelier Libre d’Art, lauréat entre 1962 et 1965 de plusieurs prix de peinture et gravure. Plus tard, il quitte la capitale Caracas pour s’installer à San Cristóbal (état de Tachira), où il rejoint un cercle de professeurs qui fondent en 1962 l’Ecole d’Arts Plastiques de San Cristóbal. A ce moment là, il leur était impératif de renouveler la tradition artistique profondément enracinée dans cette région du pays, et pouvoir la mettre en consonance avec la réalité internationale.
Juan Michelangeli fut l’un des promoteurs de la modernité culturelle de Táchira, non seulement dans la peinture, la gravure et la poésie, mais aussi de la « Grotte pictolyrique », importante référence dans la région de 1965 à 1969.
Dans cette fraternité de la « Grotte pictolyrique », différents intellectuels et créateurs se prononcèrent pour le renouvellement du panorama culturel de Táchira, pour ainsi s’adapter aux importants changements qui émergaient dans le panorama artistique national et international depuis les années 50, spécifiquement avec Les Dissidents : un groupe d’artistes vénézuéliens résidant à Paris et dont influence dans le développement de l’art moderne international fût fondamental.
En 1967 Michelangeli reçoit une bourse pour étudier à Paris. A partir de là, il partage sa vie familiale et professionnelle entre Dieppe (Normandie) et Paris, participant à des prestigieux salons et expositions individuelles et collectives, itinérants dans différentes villes de France, Italie, Hongrie, Espagne et Venezuela.
Beaucoup d’artistes latino-américains qui se sont installés à Paris à partir de 1950 -spécialement le groupe des abstraits-géométriques, les concrets et les cinétiques- marqueront un avant et un après dans la carrière artistique de Michelangeli.
La Galerie de L’Oranger de Dieppe assure que c’est en 1967 –la même année où il arrive à Paris- que Michelangeli réalise son premier objet animé. Cette pièce consistait en disques d’une couleur dominante, qui tournaient à différentes vitesses et qui, comme un obturateur, laissaient passer plus ou moins de lumière, produisant des effets stroboscopiques plus ou moins intenses ; de cette manière, la perception des gammes de couleurs résultait du déplacement du spectateur.
Avec cette oeuvre, le mouvement et le temps apparemment immatériels, obtenaient constance et présence. Pour Michelangeli, « Le temps est matériel » et c’est précisément ce titre qu’il choisit pour son livre de poèmes, édité à La Société des Ecrivains à Paris.
Le mouvement et le rythme, ainsi que les contrastes de lumière, ont permis à cet artiste d’étudier les phénomènes chromatiques et la conscience du temps d’une manière particulière.
Gaston Diehl1 décrivait le travail de Juan Michelangeli comme : “une exploration de phénomènes chromatiques à travers un jeu stimulant qui régénère les formes”. Ce qui est certain, c’est que Michelangeli développa une habileté à mettre en couleurs des géométries mais également une sensibilité spéciale pour entrelacer les mots d’une manière dépouillée dans ses poèmes.
Ses collègues et amis confessent que Juan était aussi introverti qu’attendrissant et que souvent on avait l’impression de perdre son attention, qu’il s’éloignait pour un instant et que soudain il revenait pour se prononcer, un peu hors du temps… mais c’était sa manière propre à lui de communiquer… Michelangeli nous avait averti qu’il pensait que « le temps était matériel et circulaire »… alors, comment lui tenir rigueur d’une absence ou d’une phrase disperse ?… Je suis sûre que ceux qui l’ont connu comprenaient que ses absences étaient fondamentales à son arts.
Texte d’ Elisa Rodríguez Campo.
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