Antonio ASIS
Interferencias Celestes
Exposition du 24 mars au 30 avril 2011
La poésie des œuvres d’Antonio Asis ne s’adresse pas à notre imaginaire mais à nos facultés perceptives.
Ce n’est qu’à un observateur en mouvement que les compositions d’Asis révèlent tout leur potentiel esthétique. Répondant aux mouvements corporels ses œuvres s’animent, les couleurs s’éveillent, les formes géométriques se révèlent : carrés, cercles, rectangles, se décomposent et se recomposent dans une fugacité vibrationnelle intense. Chacun est ainsi invité à participer à la réalisation de l’œuvre, à son explosion chromatique, en même temps qu’il est entrainé dans un monde de sensations optiques.
Dans les très nombreuses gouaches que l’artiste a réalisé tout au long de sa carrière, c’est d’avantage à notre imaginaire et à notre capacité sensitive qu’il s’adresse. Ces compositions agissent comme des stimuli sur le spectateur qui donne lui-même le ton, et donc maitrise le degré d’intensité du mouvement de chaque composition, afin d’y percevoir une superposition de formes et de couleurs, et
un enchainement de mouvements circulaires à l’intensité variable.
L’effet de moiré se crée successivement à chaque interférence supposée des cercles, comme sous le déplacement d’une loupe imaginaire, qui parcoure continuellement la surface de l’œuvre.
Dans la ligné des recherches de Victor Vasarely mais encore d’avantage dans celle des Vénézuéliens Jésus-Rafael Soto et Carlos Cruz-Diez, Antonio Asis expérimente depuis la fin des années cinquante les compositions susceptibles de produire un ensemble observable en mouvement continu.