AU BONHEUR DES YEUX…
STUCTURE GÉOMÉTRIQUE
ASIS
À l’instar de ses contemporains cinétiques qui réalisent des oeuvres en mouvement réel, Asis prend le parti d’un art purement optique : ou soit en mouvement suggéré, suscité par le déplacement du spectateur face à l’oeuvre. Répondant aux mouvements corporels, ses tableaux s’animent, les couleurs s’éveillent, les formes géométriques se révèlent : carrés, cercles, rectangles, se décomposent et recomposent dans une fugacité vibrationnelle intense.
César Andrade est né en 1939 à Guarico au Venezuela.
La ligne droite et le point, les deux éléments premiers de la géométrie, sont les principes de distribution des clous. Les pleins et les vides s’équilibrent et font naître la vibration de la surface. La diagonale et l’oblique provoquent des effets inattendus. Elles transforment alors la surface en une grille dont les structures complexes laissent percevoir les influences conjuguées du néoplasticisme de Mondrian et de l’art Optique de Soto. La tension visuelle augmente encore de façon significative là où les clous sont plantés alternativement à l’équerre et de biais, créant ainsi un déséquilibre maîtrisé de l’espace pictural.
En 1956 , Martha Boto se rapproche rapidement des partisans de l’art concret et s’intègre à l’association Arte Nuevo. Dans le cadre de ces rencontres elle fait la connaissance de Grêgorio Vanlanega; A partir de 1957 elle adhère au groupe A.N.F.A. (Artistes Non Figuratifs Argentins) et participe à de nombreuses manifestations d’art concret. Elle manifeste alors ses premières inquiétudes relatives à l’espace et élabore ses premiers mobiles en mouvement aléatoire.
Hugo Demarco est l’un des représentant les plus illustres du “cinétisme”, le mouvement artistique qui trouva sa consécration à Paris dans la deuxième moitié du XXe siècle, en bouleversant les canons traditionnels de l’art à travers des stimulations nouvelles et chaque fois originales. Demarco, avec d’autres collègues provenant de l’Amérique du sud, tels que Horacio Garcia Rossi et Julio Le Parc, fut un protagoniste à succès d’une saison unique, sublimée par une extraordinaire capacité créative où une recherche raffinée des tons les plus étonnants de la couleur et des vibrations s’unissait aux harmonieuses géométries.
Marqué Par l’ Op Art, son travail joue sur l’ illusion d’optique et la possibilité de décaler la perception sur plusieurs plans.Le Support, par la qualité de sa transparence, permet de diffuser la couleur de telle sorte qu’elle semble apparaître à un endroit différent de celui où elle est posée.Les couleurs semblent se croiser, en écho à la structure de la composition qui se présente soit sous forme de tableau à entrées multiples (Grand Dédale),soit à multiples plans( série Strates).Ainsi , la combinaison entre couleur et transparence fait charnière entre la matière et son absence apparente,entre le Statique de la structure et la dynamique de la couleur via la lumière. Au delà de la perception optique et mentale immédiates se développent une infinités de points de vue.
Générateurs de jeux visuels à la fois complexes et subtils, les tableaux d’Octavio Herrera traduisent des schémas géométriques dignes d’un prodigue. Octavio Herrera est un curieux, toujours en quête des connaissances nécessaires au développement d’un travail raffiné, basé sur un principe élémentaire : la composition. Celle-ci est auto-générée par l’interdépendance des lignes qui semblent obéir à une loi interne propre, pour former les motifs géométriques.
Né en 1936 à Valera au Venezuela, Dario Pérez-Flores étudie à l’École d’arts plastiques de Valencia au Venezuela. En 1970, il s’installe à Paris et commence ses premières recherches en art cinétique. Il entame d’abord une série de sculptures, avant d’introduire ses premiers reliefs à moteur trois ans plus tard, où des trames verticales et horizontales se déplacent sur un fond rigoureusement peint par l’artiste, créant ainsi une relation nouvelle entre l’espace et la couleur. Il s’intéresse alors aux multiples théorisations faites sur la couleur. Dans les années qui suivent, Pérez-Flores conçoit la série des prochromatiques, où ce n’est plus un moteur qui crée le mouvement mais de subtiles vibrations optiques, visibles grâce au déplacement du spectateur. Les reliefs de l’artiste donnent alors de grandes possibilités de changement à la surface peinte.
Wilmer Herrison a développé une technique fondée sur le trait et la couleur, la Fusion optique produisant des faux-semblants organisés en fonction d’un point de vue privilégié, évoluant à distance comme de près. Cette technique s’appuie sur la juxtaposition de touches de couleurs non mélangées sur la surface à peindre et sur la fusion optique, générant un effet de profondeur.