NOSTALGIE / 60
Andrade, Asis, Carreno, Demarco,Garcia Rossi,
Le Parc, Perez Flores, Vardanega, Sobrino,
ANDRADE
César Andrade est né en 1939 à Guarico au Venezuela.
La ligne droite et le point, les deux éléments premiers de la géométrie, sont les principes de distribution des clous. Les pleins et les vides s’équilibrent et font naître la vibration de la surface. La diagonale et l’oblique provoquent des effets inattendus. Elles transforment alors la surface en une grille dont les structures complexes laissent percevoir les influences conjuguées du néoplasticisme de Mondrian et de l’art Optique de Soto. La tension visuelle augmente encore de façon significative là où les clous sont plantés alternativement à l’équerre et de biais, créant ainsi un déséquilibre maîtrisé de l’espace pictural.
ASIS
À l’instar de ses contemporains cinétiques qui réalisent des oeuvres en mouvement réel, Asis prend le parti d’un art purement optique : ou soit en mouvement suggéré, suscité par le déplacement du spectateur face à l’oeuvre. Répondant aux mouvements corporels, ses tableaux s’animent, les couleurs s’éveillent, les formes géométriques se révèlent : carrés, cercles, rectangles, se décomposent et recomposent dans une fugacité vibrationnelle intense.
DEMARCO
Hugo Demarco est l’un des représentant les plus illustres du “cinétisme”, le mouvement artistique qui trouva sa consécration à Paris dans la deuxième moitié du XXe siècle, en bouleversant les canons traditionnels de l’art à travers des stimulations nouvelles et chaque fois originales. Demarco, avec d’autres collègues provenant de l’Amérique du sud, tels que Horacio Garcia Rossi et Julio Le Parc, fut un protagoniste à succès d’une saison unique, sublimée par une extraordinaire capacité créative où une recherche raffinée des tons les plus étonnants de la couleur et des vibrations s’unissait aux harmonieuses géométries.
GARCIA ROSSI
Horacio Garcia Rossi est né en 1929 à Buenos Aires et décède en 2012 à Paris.
Lors de ses études à l’École Nationale des Beaux-Arts de Buenos Aires, il rencontre et se lie d’amitié avec Hugo Demarco, Julio Le Parc et Francisco Sobrino. À partir de 1959, il réside et travaille à Paris, comme ses pairs. Cofondateur du Centre de Recherches d’Art Visuel, puis du GRAV (Groupe de Recherches d’Art Visuel) aux côtés de Julio Le Parc et Francisco Sobrino. Intéressé notamment par l’analyse des phénomènes visuels, Garcia-Rossi introduit à partir de 1962 le mouvement réel et la lumière dans ses recherches, ses premières expériences sont des formes géométriques sur écrans. Il développe en même temps des oeuvres pouvant être manipulées par le spectateur et entame une recherche continuelle sur le problème de l’instabilité avec la lumière et le mouvement.
LE PARC
Artiste historique et membre fondateur du G.R.A.V (Groupe de Recherche d’Art Visuel) Julio Le Parc (né en 1928 en Argentine, vit et travaille à Cachan) est une figure influente de la création contemporaine.
«D’une manière générale, par mes expériences, j’ai cherché à provoquer un comportement différent du spectateur (…) pour trouver avec le public les moyens de combattre la passivité, la dépendance ou le conditionnement idéologique, en développant les capacités de réflexion, de comparaison, d’analyse, de création, d’action» J.L.P
PEREZ FLORES
Né en 1936 à Valera au Venezuela, Dario Pérez-Flores étudie à l’École d’arts plastiques de Valencia au Venezuela. En 1970, il s’installe à Paris et commence ses premières recherches en art cinétique. Il entame d’abord une série de sculptures, avant d’introduire ses premiers reliefs à moteur trois ans plus tard, où des trames verticales et horizontales se déplacent sur un fond rigoureusement peint par l’artiste, créant ainsi une relation nouvelle entre l’espace et la couleur. Il s’intéresse alors aux multiples théorisations faites sur la couleur. Dans les années qui suivent, Pérez-Flores conçoit la série des prochromatiques, où ce n’est plus un moteur qui crée le mouvement mais de subtiles vibrations optiques, visibles grâce au déplacement du spectateur. Les reliefs de l’artiste donnent alors de grandes possibilités de changement à la surface peinte.
SOBRINO
Né en 1932 à Guadalajara, en Espagne, il est diplômé de l’Ecole des Beaux Arts de Madrid et de l’Académie des Beaux Art de Buenos Aires, en Argentine. C’est aussi à Buenos Aires que Sobrino engage son oeuvre sur le chemin des recherches cinétiques, qu’il approfondira ensuite en France, et que les contacts se nouent avec Julio Le Parc, De Marco, Garcia-Rossi, qui se destinent eux aussi à venir en France.
En 1959, Sobrino s’établit à Paris et participe activement au mouvement international de la Nouvelle Tendance avec ces compatriotes ; mouvement qui a largement contribué au renouveau artistique qui caractérisa les années 60 dans toute l’Europe.
Gregorio Vardanega (mars 1923 – Octobre 2007) est originaire de Passagno en Vénétie. Il fréquente l’école des beaux-arts de Buenos Aires, n 1946 il adhère à l’Association Arte Concreto Invencion et en 1947 participe à la première exposition Arte Nuevo organisée par Arden Quin. En 1948, il se rend à Paris. Lors de son séjour en Europe, il rend visite à de nombreux artistes : Pevsner, Vantongerloo, Max Bill, Brancusi, Bruno Munari, Sonia Delaunay, Picabia et fait la connaissance de Michel Seuphor. En 1949 il expose au « Salon d’Amérique Latine » et en 1950 à la galerie Colette Allendy avec les « Madistes ».
De retour à Buenos Aires il s’investit dans la promotion de l’abstarction géométrique. En 1958 il remporte la médaille d’or à l’Exposition internationale de Bruxelles. En 1959 Vardanega s’établit définitivement à Paris. Sa première exposition personnelle a lieu à Paris en 1964 dont la réussite lui assure une place importante dans le milieu de l’art cinétique. Il participe aux plus grandes expositions de ce courant, en France et à l’étranger encore aujourd’hui…