Antonio Asis
La poésie des œuvres de Antonio Asis ne s’adresse pas à notre imaginaire mais à nos facultés perceptives
Né à Buenos Aires, Argentine, en 1932, Asis y fréquente l’Ecole nationale des beaux arts et y remporte de nombreux prix avant de s’installer à Paris en 1956, où il vit et travaille aujourd’hui.
Il admire Mondrian et se consacre d’abord à une peinture abstraite, dont l’équilibre repose sur l’harmonie des couleurs et des formes.
Le parcours de Asis est celui des nombreux artistes latino-américains qui ont prit le chemin de Paris dans les années 50, pour venir donner un nouveau souffle à l’art optico-cinétique.
A l’instar de ces contemporains cinétiques qui réalisent des œuvres en mouvement réel, Asis prend le parti d’un art purement optique : ou soit en mouvement suggéré, suscité par le déplacement du spectateur face à l’œuvre. Répondant aux mouvements corporels, ses tableaux s’animent, les couleurs s’éveillent, les formes géométriques se révèlent : carrés, cercles, rectangles, se décomposent et se recomposent dans une fugacité vibrationnelle intense.
Chacun est ainsi involontairement invité à participer à la réalisation de l’œuvre, à son explosion chromatique, en même temps qu’il est entrainé dans un monde de sensations optiques instables.
Chez Asis le simple acte de voir devient une véritable expérience et on peut dire que ses recherches plastiques rétiniennes se rapprochent de celles Vasarely, Bridjet Riley et Jésus-Rafael Soto.
C’est en superposant une grille en métal poli à un support aux motifs élémentaires méticuleusement étudiés, que Asis obtient l’indispensable volume induisant des effets de moirés frémissant et une densification visuelle.
— Liens vers les expositions passées —
Exposition « Vibrations optiques » – du 7 mai au 20 juin 2009
Exposition « Inteferancias celestes » – du 24 mars au 30 avril 2011