Alain Le Boucher
Harmonies instables
Exposition du 10 octobre au 24 novembre 2017
Vernissage jeudi 12 octobre à 18h
Alain Le boucher né en 1950, vit et travaille en Normandie.
Sculpteur par vocation, influencé par Robert Musil et Marcel Duchamp, Alain Le Boucher entre par accident dans l’informatique à travers le design des machines en devenant en 1978 Directeur Général de SMT-GOUPIL. De sa formation artistique ( Institut d’Art d’Aix en Provence en 1976 ) il entrevoit très vite que la micro-informatique peut être en elle-même un médium extraordinaire pour l’artiste.
En 1982, il commence à réaliser ses premières sculptures de lumière : les Luchrones. C’est lors de sa première exposition au CNRS à la MSH, invité par Fernand Braudel, qu’il met en place toutes les étapes de la réalisation : de l’électronique à l’analyse et au codage du logiciel.
Le logiciel est identique pour animer une sculpture qu’elle fasse 20 cm ou 6 m. C’est avec une aisance toute particulière qu’il dévelloppe sa recherche en grande dimension et qu’il inscrit à partir de 1986 son oeuvre dans l’espace public ( Bourges, Ornans, Reims, Argelès ).
Alain Le Boucher perfectionne sans cesse ces procédés d’écriture, il développe à partir des années 2010, « Fux » un logiciel de composition de partitions de lumière rythmée. Cet outil original lui permet de travailler le contrepoint et l’harmonie tout comme le déphasage. La musique à une importance dans son oeuvre. La lumière traitée et composée comme le son. Jean Sébastien Bach l’inspire autant que Steve Reich.
« Trente ans après, mes outils informatiques et ma manière de composer ont évolué.
Mais c’est toujours le même plaisir de travailler réellement en trois dimensions. »
«A la différence des musiciens toujours attentifs à la création de nouveaux instruments, beaucoup de plasticiens redoutent la confrontation avec la technique et préfèrent travailler le concept. Des sous-traitants réalisent ensuite la pièce. Pour moi, c’est dans l’écriture des programmes que réside la part essentielle de ma création. Pour un sculpteur, c’est un plaisir de toucher la matière. Leur taille minuscule rend les composants électroniques presque inexistants. Quand au logiciel, il est du domaine de l’idée pure. Ce qui serait assez frustrant si cela n’aboutissait pas à cette chose jusqu’ici impossible : travailler et former la lumière.»
Alain Le Boucher